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12/04/2012

Picasso l'illusionniste

Comme l’a montré Romulo Antonio Tenès, les esquisses et pochades attribuées à Picasso (1881 – 1973) et  datées de la période 1891 – 1897 sont dues, en fait, à son père Josè Ruiz-Blasco. Plusieurs salles du musée Picasso de Barcelone présentent ainsi des œuvres du père comme étant du fils. Celui-ci n’a commencé à peindre qu’en 1903, à vingt-deux ans, ce qui est un âge normal pour débuter dans cet art. S’appuyant sur cette usurpation d’identité, et avec la complicité de nombreux marchands et conservateurs intéressés, Picasso s’est fabriqué une légende d’enfant prodige pour accréditer l’idée qu’il aurait pu devenir un grand peintre figuratif s’il ne s’était volontairement écarté de cette voie.

On a invoqué le charme de certaines peintures de jeunesse (presque toutes inachevées) ainsi que les périodes bleues et roses. Se pourrait-il que Picasso ait eu un talent réel ? C’est bien possible mais pour élaborer, en partant de cette base, une œuvre authentiquement picturale (et pas seulement des dessins colorés) il aurait fallu beaucoup de travail sur chaque toile en particulier. Préférant un raccourci vers la célébrité, notre prestidigitateur a choisi la répétition par myriades de prétendus gestes créateurs mimant la mythique facilitée du génie. De même à ses débuts il avait fait croire que ses fautes de dessin étaient, comme on le prétendait à propos de Cézanne, un effet de style.     

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05/04/2012

Convertis ou soumis?

 Ma dernière note a été confirmée sur trois points par des informations ultérieures. Après les meurtres des malheureux militaires, le terroriste a glorifié Allah ; ses assassinats de petits enfants étaient perçus par lui comme des actes religieux associés à une prière ; La DCRI a bel et bien cru les salades que lui servait Mohamed Merah sur le caractère touristique de ses voyages au Waziristan et en Afghanistan dont un autre motif allégué aurait été la recherche d’une épouse.

 Les erreurs des organismes chargés de notre sécurité ne sont pas anodines et méritent qu’on les examine de plus près. Le Monde du 29 mars cite une source proche du renseignement selon laquelle la « dangerosité de Mérah aurait été sous-estimée ». Un responsable de la DCRI a même avoué (L. M. 27 mars) : « Il nous a bien roulés dans la farine ». Ce qu’il n’avouait pas, c’est que les services perdaient leur temps (et permettaient au criminel de frapper à nouveau) en enquêtant contre toute vraisemblance sur l’extrême droite parce que, pour des raisons électorales, leurs patrons politiques auraient adoré que le coupable appartint à ce milieu. Rééditer le coup de Carpentras, cette fois-ci avec des preuves, quelle aubaine ! Voilà pourquoi cet islamiste paraissait être un inquiétant suspect aux Américains mais pas aux Français.

L’efficacité dans la lutte contre le terrorisme exige qu’on cesse d’être naïf et connaisse son ennemi. Or l’oligarchie qui nous gouverne fait tout ce qu’elle peut pour empêcher que ces deux conditions soient réunies et tombe la première dans le piège tendu par sa propagande. En principe elle est favorable à l’immigration, de préférence clandestine,  qui lui fournit une main d’œuvre taillable et corvéable à merci pour des travaux non qualifiés. En revanche, ne voyant que le court terme, elle empêchera des chercheurs hautement qualifiés de rester en France où ils nous seraient précieux. Elle nous impose l’immigration subie et s’oppose à l’immigration choisie. Comme c’est la première qui fournit les terroristes on voit le résultat.

Pour les médias, on ne peut être tout à fait mauvais quand on est issu de l’immigration. Une telle origine donne même droit à toutes les indulgences. Mohammed Merah n’était-il pas un « jeune » des quartiers défavorisés ? Les journaux (y compris « de référence) le qualifieront avec tendresse de « gamin ». Indigné, l’écrivain Olivier Rolin ouvre à leur attention le Petit Robert où il lit : « gamin : garçon, fille jeune et espiègle ». Le recours à ce mot n’était pas une bévue mais visait à « suggérer en douce je ne sais quoi d’irréfléchi, quelque lointaine innocence […]. Le jeune a « commencé par ‘’faire des bêtises’’ et puis au terme d’une ‘’dérive ‘’ une bien grosse bêtise ».

Cette façon de s’exprimer exonère l’Islam de toute responsabilité dans le terrorisme qui s’en réclame. Dans son article publié par Le Monde du 4 avril, Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat chargée de la jeunesse et de la vie associative, abonde dans ce sens. Elle s’élève contre « La lecture fondamentaliste du texte coranique » laissant ainsi entendre qu’il en existerait une autre. Elle serait pourtant bien en peine de citer ne serait-ce qu’une autorité religieuse musulmane dégageant de ce texte une signification conforme aux valeurs de notre république. Son seul argument consiste à dire que « La lecture littérale d’un texte religieux est une absurdité ». Qu’elle se renseigne auprès des doctes. Ils lui apprendront qu’un texte de ce genre appelle (dans le christianisme) une interprétation littérale, allégorique, morale et anagogique (du point de vue des choses invisibles) mais avant tout littérale. A ma connaissance, les musulmans aussi, quand ils citent le Coran ou les Hadith, entendent leurs passages en leur sens principalement littéral. Evidemment les choses ne sont pas aussi simples à cause du cercle herméneutique qui relie le tout à la partie et la partie au tout. C’est justement pour cela qu’il faut faire appel  à une autorité savante quand on ne l’est pas soi-même pour effectuer ces interprétations et les hiérarchiser correctement.

Les quatre prédicateurs musulmans invités au congrès de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) sont précisément de telles autorités. Sous la pression de l’opinion publique, le gouvernement a interdit leur entrée sur le territoire, ce qu’il n’avait pas fait les années précédentes. Ces pieux personnages, dont les prêches sur Al Jazira attirent des millions d’auditeurs, justifient en citant le Coran les maris qui battent leurs femmes désobéissantes, les attentats-suicide en Israël et qu’on brûle les homosexuels pour « épurer la société islamique de ces êtres nocifs ». Quand un point de vue opposé se fera entendre sur une des nombreuses chaînes arabophones, il sera possible de reprendre la discussion sur d’autres bases.  En attendant, nous sommes obligés de tenir l’Islam pour incompatible avec notre civilisation. D’ailleurs les musulmans conscients n’en disconviennent nullement. Ils nous veulent convertis ou soumis. Si l’on veut en savoir plus, qu’on lise ma précédente note et ma lettre ouverte à Mahmoud Hussein parue sur le site Kabyles.