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31/01/2013

Nouvelle méditation philosophico-théologique

 En mathématique une proposition est réputée vraie quand elle est démontrée. Dans les autres domaines scientifiques on considère comme vraies les propositions dont on peut déduire des prédictions que l’expérience vérifie. Or ces prédictions précisent uniquement des probabilités.  Cela vaut presque partout et pas seulement en microphysique et dans la théorie cinétique des gaz. Or la différence entre une explication qui permet de prédire plus ou moins à coup sûr et celle qui permet seulement d’indiquer un degré de probabilité n’est qu’une différence de degré. Il est donc légitime d’accepter comme valable une argumentation en faveur de l’existence de Dieu qui se contente d’établir sa vraisemblance et sa probabilité comme le fait le grand philosophe anglais Richard Swinburne. Poser l’existence de Dieu étant infiniment plus simple que l’hypothèse du multivers (dont j’ai parlé dans ma note précédente) cette seconde hypothèse tombe sous le coup du rasoir d’Ockham. Le test du rasoir, de même que celui de la simplicité, sont des critères sur la base desquels on choisit entre les théories scientifiques à retenir ou à rejeter. Pourquoi serait-on plus exigeant en matière de théologie que dans les sciences dites exactes ?  

Celles-ci sont le résultat d’une recherche visant à mettre en lumière les causes des phénomènes. Postuler Dieu répond au même besoin d’explication portant cette fois non sur de faits que la science ne serait pas encore en mesure d’expliquer mais sur des questions ultimes et fondamentales en commençant par celle posée par Leibniz et reprise par Heidegger : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » L’univers, en effet, n’est pas nécessaire. Il aurait pu ne pas exister. Certains en veulent pour preuve qu’il y a 14 milliards d’années il n’existait pas. Reste à savoir si le syntagme : « il y a 14 milliards d’années » a un sens. Sur ce point on est dans les sables mouvants. Se demander ce qu’il y avait avant le Big Bang c’est comme si on demandait ce qu’il y a au nord du pôle nord. Si l’on prend au sérieux cette analogie nous devrions en conclure que les événements antérieurs au Big Bang (- 13,7 milliards d’années) lui sont postérieurs cela sans contradiction.

 Question à suivre.

30/01/2013

De nouveaux arrières mondes

 Les matérialistes le sont souvent parce qu’ils considèrent l’homme comme étant bien peu de chose par rapport à l’univers. Or ce n’est pas vrai. Pascal l’a déjà dit en parlant du « roseau pensant » mais depuis les progrès de la science ont plutôt renforcé cette façon de voir. C’est notre  pensée qui fait s’étendre toujours plus les « espaces infinis » autour de nous et c’est elle qui les rend intellectuellement maîtrisables. Einstein s’émerveillait devant ce grand mystère de la coïncidence entre les lois de notre pensée et les lois de l’univers qui n’est peut-être pas distinct du mystère relatif à l’existence de Dieu.

A la suite de Nietzsche des générations d’athées ont ironisé sur les « arrières mondes » indémontrables auxquels croiraient ceux qui restent attachés à une religion. Aujourd’hui, cependant, de nombreux savants se sont mis soudain à croire au « multivers » cet ensemble infini d’univers parallèles radicalement incommunicables entre eux et obéissant à des lois fondamentales différentes. L’incommunicabilité de ces univers interdit par définition que leur existence soit vérifiée. Ils ne sont rien d’autre que de purs modèles métaphysiques spéculatifs. Leur vogue a des motivations idéologiques dont leurs champions ne se défendent même pas. Il s’agit de faire pièce au « principe anthropique » pour préserver une vision du monde matérialiste. Ce principe prend acte de ce que les constantes universelles, pourtant contingentes, semblent avoir été calculées au plus juste pour que l’apparition de l’homme soit possible. Quoi qu'il en soit tout s’est passé comme si c’était le cas ce que nos scientistes ne supportent pas. Il est amusant de constater que ce qui serait interdit au spiritualisme théiste (croire en des « arrières mondes ») serait permis au matérialisme athée. Ainsi nous devrions inverser l’adage latin : Quod licet Jovi non licet bovi, "ce qui est permis à Jupiter n'est pas permis au boeuf". 

26/01/2013

Quel ennemi?

  Pour clarifier les idées, il faut généralement commencer par préciser le vocabulaire. L’ennemi que la France combat au Mali n’est pas le terrorisme sans identité ni qualification, ce n’est pas non plus l’islam radical ou intégriste, désignation étroitement confessionnelle. Entreprendre la conquête d’un pays tel que l’Algérie, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie ou le Mali, c’est se lancer dans une guerre ce qui est autre chose que monter des attentats terroristes comme ceux du onze septembre. Quelle est la nature de ce conflit ?  Il nous oppose, ainsi que tous les pays pacifiques et civilisés, au djihad (guerre sainte) des sectateurs de Mahomet. Le constater, c’est répondre à la question politique fondamentale : quel est notre ennemi principal et par voie de conséquence, quels sont nos amis potentiels (ceux qui ont le même ennemi).  Les Norvégiens et les Japonais qui n’ont jamais eu maille à partir avec les musulmans de n’importe quelle obédience s’en sont aperçus à leurs dépens lors de la prise d’otages du complexe gazier d’In Amenas. Les attaquants, qui ont épargné leurs coreligionnaires, ont ciblé ceux qui ne l’étaient pas en tant que mécréants, traçant ainsi une ligne de front mondiale. Aucune incantation idéologique sur le « dialogue des civilisations » ne pourra nous faire échapper à cette donnée objective.

Je vois d’ici les mines déconfites des belles âmes criant à l’amalgame. « Que faites-vous des musulmans modérés », s’exclament-ils. En réalité, s’il y a des musulmans modérés dans la pratique (tenons-en compte), il n’y a pas d’Islam modéré dans ses principes. Il faudrait pour cela qu’une partie au moins des musulmans rejettent explicitement le devoir de djihad que leur impose le Coran, ce qui est une contradiction dans les termes, une impossibilité logique. La fidélité à Mahomet ne peut se concilier avec la répudiation de son livre. Comment ceux qui s’en réclament s’arrangent-ils alors avec leur conscience ? Eh bien ils pratiquent la taquiya que leur recommande leur prophète, c’est-à-dire le mensonge et la dissimulation. Cela leur permet de se tenir tranquilles en attendant de passer à l’action quand le rapport de forces leur semblera favorable[1]. Face aux faits, le procès en islamophobie est la seule réponse de ceux qui préfèrent se voiler la face.  

Depuis la parution il y a dix-sept ans du livre visionnaire de Samuel Huntington sur les heurts de civilisation, il est de bon ton de mépriser cet auteur qui mettait l’accent sur « les frontières sanglantes de l’islam ». Or ce qu’il avait prévu s’est réalisé point par point, en pire. Des journalistes qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger Huntington, s’expriment pourtant comme si ses thèses étaient une évidence. Ainsi Le Monde du 18 janvier 2013 évoque tranquillement « une coopération ente Paris et Washington pour combattre l’axe Kandahar-Dakar ». Choc de civilisation ? Choc entre civilisation et barbarie ? Peu importent les mots, c’est de cela que parlait Huntington. La France ne pourra mener avec résolution ce combat si son peuple est moralement désarmé par ses dirigeants « de gauche » qui le privent de ses repères,  ménagent ses ennemis intérieurs et lui interdisent, au nom du politiquement correct, de les démasquer. 



[1] Je laisse de côté la masse passive de ceux qui sont d’origine (ou culturellement) musulmans sans l’être sur le plan de la religion. Chez eux on observe toute sorte de cas de figure qu’il serait oiseux d’analyser. 

10/01/2013

Les tours inquiétants des farceurs qui nous gouvernent

 Le porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, a suggéré le 6 janvier à Vladimir Poutine de ne pas se contenter d’accorder un passeport à qui bon lui semble mais de faire aussi « un geste et gracier » les Pussy Riot « qui croupissent dans des camps de travail pour avoir chanté une chanson » (Le Monde 9 janvier 2013).

Complétons et rectifions d’abord l’information ou plutôt la désinformation de ce journal du soir. Les « Pussy Riot » dont le nom est une obscénité (il signifie « les chattes déchaînées ») ne se sont pas contenté de « chanter une chanson » ; elles ont interrompu le service divin dans la cathédrale de Moscou en montant sur l’autel pour y entonner une parodie de prière tout en se livrant à des contorsions lascives. Si de telles profanations n’étaient pas réprimées, le culte deviendrait impossible et une liberté fondamentale garantie par toutes les constitutions démocratiques du monde serait bafouée. Le gouvernement français apparaît ainsi, à travers les déclarations de son porte-parole, comme un ennemi de la démocratie et de la laïcité, toutes deux inconcevables si la liberté de croyance et de pratique religieuse ne sont pas garanties.

On ne devrait pas s’en étonner. La ligne suivie par les socialistes au pouvoir est cohérente. Ils trahissent leur peu de respect pour la démocratie en refusant de soumettre à un référendum leur simulacre de mariage qu’ils qualifient, afin de manipuler l’opinion, « mariage pour tous » formule qui laisse entendre que jusqu’à maintenant le mariage était un privilège réservé à quelques uns alors que tous étaient au contraire encouragés à fonder une famille. Quand a-t-on interdit à quiconque de se marier ?

Les questions auxquelles je viens de faire allusion ont été traitées d'une manière plus approfondie dans les notes suivantes :  "La non-discrimination" 2 décembre 2012, Godelier chez Big Brother 21 novembre 2012, "La voix de son maître" 20 octobre 2012, "La famille et son simulacre 11 octobre 2012.