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07/12/2008

Le snobisme des philistins (une maxime)

Comme, par définition, le philistin ne peut distinguer en art le grand du petit et insignifiant, il est plus sûr pour lui d’adresser son hommage au non-art ce qui lui vaudra les bénéfices symboliques les plus gratifiants car il passera pour un esprit ouvert aux innovations et aux audaces transgressives.

 

05/12/2008

Non-art et spéculation

En payant des sommes astronomiques pour une nullité artistique, en passant allègrement du zéro à l’infini, le financier démontre son pouvoir. Il se fait créateur ex nihilo. C’est une tout autre opération que celle qui consiste à payer cher ce qui est rare, précieux, génial. Le spéculateur, s’il est assez riche pour être un mégacollectionneur, ne choisit pas ce qui a de la valeur indépendamment de lui. C’est son choix qui fait la valeur et qui par là même fait l’histoire. Une histoire dont on présume qu'elle va toujours dans le sens du progrès. En rejetant le non-art, on touche au progressisme de l’histoire telle qu’elle est vue par les modernistes. La véhémence de leurs protestations quand une telle critique parvient à s’exprimer dans une publication qu’ils ne peuvent ignorer montre qu’ils sont atteints à un point vital. A leur portefeuille, certes, mais plus gravement à leur point d’honneur, à leurs béquilles idéologiques. Pour ces messieurs et leurs agents au sein de l’Etat, appeler un chat un chat et le non-art du non-art est insupportable : ils pourraient survivre au dommage matériel mais perdre la face leur serait fatal.