Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/04/2009

Le darwinisme (suite III)

L’épistémologue Dominique Lecourt nous assure que le « dessein intelligent » n’est pas une théorie scientifique. Admettons, mais le darwinisme non-plus puisqu’il n’explique pas l’évolution et qu’il n’est ni vérifiable ni réfutable. Selon Roberto Fondi de l’université de Sienne « La paléontologie n’est pas en mesure de fournir la preuve sans équivoque de l’existence effective de ces transitions d’un groupe à l’autre qui constituent l’essence du paradigme évolutionniste. […Elle] ne fournit pas l’image d’un immense arbre généalogique. »[1].  L’évolution est peut-être un fait incontestable mais elle ne se conforme pas au model que nous propose le darwinisme. Celui-ci était une hypothèse dont on pouvait déduire un programme de recherches. Pendant longtemps il a ouvert un champ d’interrogations. L’Intelligent Design a prouvé que le darwinisme fonctionne aujourd’hui (cent cinquante ans après Darwin), comme un obstacle épistémologique, comme une interdiction de se poser des questions, comme un éteignoir. Les darwiniens croient savoir ; du coup ils n’ont pas besoin de chercher. Les partisans de l’Intelligent Design rendent aux scientifiques un signalé service en les réveillant de leur sommeil dogmatique et en attirant leur attention sur des problèmes et des difficultés qu’ils ont trop tendance à occulter.

(A suivre)        



[1] Cité par Vito Mancuso De l’âme et de son destin, Albin Michel 2009 pp76-77.

Commentaires

Ce n'est que trop vrai ! Le petit livre de Michael Denton chez Champs/Flammarion est un bonne première approche pour se désintoxiquer de la vulgate darwinienne. Et, malgré son dogmatisme sclérosant, il y a chez l'ultra-orthodoxe darwinien P. Tort quelques idées assez intéressantes, ainsi, le concept, qui contrecarre l'affreux darwinisme social, qui fait de l'évolutionnisme sa propre dévolution puisqu'il débouche sur la civilisation qui freine les effets moralement négatif de la sélection naturelle, la loi du "plus fort" ... assez abellien comme propos ! Et puis bien sûr il faut relire les envolées magnifiques de Vassili Rozanov contre le darwinisme ... !

(En passant, félicitations M. Mavrakis, pour votre démontage argumenté de la néo-politique de Badiou dans le dernier Eléments ...)

Écrit par : Thierry Jolif | 30/04/2009

Les commentaires sont fermés.