Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/11/2009

Nous ne sommes plus à l'époque de Maurras

Dans son livre Le procès des Lumières, Daniel Lindenberg fait grand cas d’un retour à Maurras qu’il observerait à notre époque. Celle-ci, pourtant, diffère radicalement de celle du penseur monarchiste en ce qu’aujourd’hui les classes supérieures (en gros les riches) ont basculé dans leur majorité du côté des ennemis de la religion, de la famille, de l’art et de la civilisation. Voilà pourquoi nous (la vague constellation de ceux à qui s’en prend Lindenberg) ne pouvons être maurrassiens ni défendre les hiérarchies sociales. Nous disons aux possédants : « à vous de voir si vous souhaitez nous rejoindre sur la base de nos principes. Sachez seulement que sans principes, sans socle idéologique, aucun ordre ne dure. Pensez à l’URSS ; elle s’est écroulée quand l’emprise du marxisme-léninisme s’est dissipée y compris dans la nomenklatura. C’est en vain que vous vous efforcez d’imposer votre nihilisme et votre cynisme en envahissant les lieux culturels avec les misérables productions du non-art. Bien sûr on vous comprend de préférer vouloir le rien plutôt que ne rien vouloir (pour reprendre le mot de Nietzsche) mais ce ne sont pas les grosses plaisanteries de Jeff Koons ou de Maurizio Cattelan qui vont asseoir votre à hégémonie spirituelle. Comme on ne peut guère s’appuyer sur du vide, votre pouvoir pourrait bien se révéler, à l’instar de tant d’autres, un colosse aux pieds d’argile.

 

Ce lundi 9 novembre à 18h30 je signerai mon nouveau livre intitulé : De quoi Badiou est-il le nom? Pour en finir avec le (XXe) siècle à la librairie l'Harmattan 16, rue des Ecoles (Paris Ve). Voir mon site : Peinture et philosophie, http://www.kostasmavrakis.fr/ et dans ce blog à la rubrique "Culture"

Les commentaires sont fermés.