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14/02/2010

Un peu de prospective

La « mondialisation » a commencé avec les « grandes découvertes » de la fin du quinzième et du début du seizième siècle. L’apparition de ce mot est cependant postérieure à la chute des régimes « socialistes » en Europe de l’est et à l’introduction du marché capitaliste en Chine. Elle correspond à une réalité nouvelle, effet de la généralisation et de l’intensification des flux de marchandises, d’hommes, de capitaux, d’information. « Généralisation » signifie que ces flux affectent à un degré ou un autre toutes les régions du globe ce qui n’était pas le cas auparavant. Les uns sont peu coûteux en énergie et instantanés mais pas les autres. Cette distinction est moins importante qu'on pourrait le croire pour ce qui concerne les tendances qui vont façonner notre avenir. On pourrait être tenté de penser que la circulation des capitaux et des informations ne sera pas ralentie à l’ère de l’énergie chère dans laquelle nous sommes entrés. Il n’en est rien car les quatre types de flux sont interdépendants et ils instaurent une interdépendance des différentes parties du monde qui les détermine à leur tour. Cette interdépendance est destinée à s'affaiblir. A l’avenir certaines marchandises ne seront plus transportées d’un bout de la planète à l’autre et les besoins (si tant est qu’il s’agisse de besoins), seront satisfaits par une production locale. Les retraités n’iront plus chercher en plein hiver le soleil ou un exotisme de pacotille à Phuket ou à St Domingue. Les délocalisations seront moins avantageuses et la concurrence de la Chine et de l’Inde plus supportable. Notre rapport au temps va changer et nous vivrons sur un globe plus chaud quant au climat mais plus tiède socialement et métaphoriquement parlant.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur les changements qui se profilent à l’horizon mais une chose est certaine : changements il y aura. La plus grande erreur que nous puissions commettre est d’extrapoler à partir d la réalité actuelle et d’imaginer que celle-ci va continuer sur son erre.  

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