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02/12/2012

La non-discrimination et l'égalité à tort et à travers

  Dans le débat sur le mariage homosexuel ses partisans nous disent : « laissez décider les élus ». Mais comme on l’a vu après le référendum sur le traité de Nice, les parlementaires réunis en congrès ont imposé leur volonté contre le peuple qui s’était clairement prononcé pour le non. La légitimité démocratique des élus n’est donc pas absolument incontestable. D’autant que leur seul argument n’est pas très solide. Il s’appuie sur les principes de non-discrimination et d’égalité auxquels les politiciens, surtout « de gauche », tiennent beaucoup car en les invoquant ils soignent leur image et obtiennent auprès des medias un label de progressisme. Pourtant s’ils étaient capables de réfléchir au lieu de s’en tenir à leur langue de bois, ils s’aviseraient qu’on ne peut étendre sans limite le champ d’application de ces valeurs étant donné qu’il est des domaines où elles perdent toute pertinence. Considérons l’instruction publique. Elle n’a pas seulement pour fonction de transmettre des connaissances mais aussi de discriminer (de distinguer si on préfère) entre ceux qui ont assimilé ce savoir et les autres. Cette sélection, jointe à d’autres modalités d’évaluation, permet théoriquement d’assigner à chacun la place qui correspond à ses capacités. Prenons un tout autre exemple. Dieu est-il coupable de discrimination sexiste quand il condamne Eve à enfanter dans la douleur ? Pourquoi pas Adam aussi ? Plus généralement, devrions-nous ignorer les inégalités physiques ou intellectuelles entre individus ou, au contraire, y être attentifs pour le bien de tous ? Revenons enfin à notre sujet. Au lieu de dévoyer le mot « mariage », au lieu de saper notre modèle ancestral de la famille qui groupe un père, une mère et des enfants, il vaudrait mieux instituer une « union civile » conférant aux homosexuels des avantages fiscaux, pension de réversion etc., équivalents à ceux des couples mariés. De cette façon l’égalité (qui ne concerne que les avantages attachés au statut des uns et des autres) serait respectée, tout le monde  content et les Français moins divisés.   

16:03 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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