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30/01/2013

De nouveaux arrières mondes

 Les matérialistes le sont souvent parce qu’ils considèrent l’homme comme étant bien peu de chose par rapport à l’univers. Or ce n’est pas vrai. Pascal l’a déjà dit en parlant du « roseau pensant » mais depuis les progrès de la science ont plutôt renforcé cette façon de voir. C’est notre  pensée qui fait s’étendre toujours plus les « espaces infinis » autour de nous et c’est elle qui les rend intellectuellement maîtrisables. Einstein s’émerveillait devant ce grand mystère de la coïncidence entre les lois de notre pensée et les lois de l’univers qui n’est peut-être pas distinct du mystère relatif à l’existence de Dieu.

A la suite de Nietzsche des générations d’athées ont ironisé sur les « arrières mondes » indémontrables auxquels croiraient ceux qui restent attachés à une religion. Aujourd’hui, cependant, de nombreux savants se sont mis soudain à croire au « multivers » cet ensemble infini d’univers parallèles radicalement incommunicables entre eux et obéissant à des lois fondamentales différentes. L’incommunicabilité de ces univers interdit par définition que leur existence soit vérifiée. Ils ne sont rien d’autre que de purs modèles métaphysiques spéculatifs. Leur vogue a des motivations idéologiques dont leurs champions ne se défendent même pas. Il s’agit de faire pièce au « principe anthropique » pour préserver une vision du monde matérialiste. Ce principe prend acte de ce que les constantes universelles, pourtant contingentes, semblent avoir été calculées au plus juste pour que l’apparition de l’homme soit possible. Quoi qu'il en soit tout s’est passé comme si c’était le cas ce que nos scientistes ne supportent pas. Il est amusant de constater que ce qui serait interdit au spiritualisme théiste (croire en des « arrières mondes ») serait permis au matérialisme athée. Ainsi nous devrions inverser l’adage latin : Quod licet Jovi non licet bovi, "ce qui est permis à Jupiter n'est pas permis au boeuf". 

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