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05/05/2010

Alain Badiou et Gerhardt Hauptmann

L'avenir de la civilisation et celui des êtres vivants, y compris nous-mêmes, sont de loin les problèmes qui me préoccupent le plus. Si je critique (avec courtoisie) Alain Badiou c'est à cause de ses prises de position contre l'art et contre une politique écologique visant à préserver la biosphère. Il annonce, comme Jean-Michel Besnier dans son livre Demain les posthumains, que l'humanité cessera bientôt d'être une espèce naturelle mais lui, contrairement à Besnier, envisage avec faveur la sortie de l'homme du règne animal et son entrée dans le règne des cyborgs. Cela me rappelle un passage du roman de Gerhardt Hauptmann L'Atlantide (1912). Un personnage incarnant le  savant darwinien scientiste et matérialiste s'y exclame avec enthousiasme : « Un jour viendra où la sélection artificielle sera obligatoire [...] Un autre jour viendra, encore plus beau, où des hommes tels que nous seront à peu près rangés dans la même classe où nous rangeons aujourd'hui les Boschimans ».