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30/01/2009

Philippe Dagen et le non-art

 Sur le non-art, la position de Philippe Dagen a toujours été indécise, oscillante, vacillante aussi loin qu’on remonte en arrière. Dans un article du 4 mars 1987, il faisait un éloge dithyrambique de Daniel Buren à l’occasion de sa rétrospective au musée des Arts décoratifs où il était en effet à sa place. Le critique du Monde remarquait quand même ceci : « parce qu’il semble peu soucieux d’abandonner ses rayures – par souci évident d’orthodoxie moderniste – Daniel Buren est dans la position d’un musicien qui tenterait d’écrire un concerto sur une seule note ». Et il ajoutait : « la contestation s’est changée en académisme […] le musée a eu définitivement raison de celui qui voulait en finir avec tous les musées ». On ne saurait mieux souligner les inconséquences de Buren qui sont celles de toutes les avant-gardes. Leur mérite supposé réside dans une posture transgressive impossible à tenir durablement. Cependant Dagen s’abstient de tirer les conclusions logiques de ses constatations à savoir que les productions de Buren, qualifiées par lui-même de simplement décoratives, sont insignifiantes même en tant que telles et, à plus forte raison, du point de vue de l’art qui va toujours au-delà du décoratif.  

 

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