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03/02/2009

"Le "développement durable"

Le développement durable (sustainable development en anglais) a été défini dans le rapport Brundtland de 1987 comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Le rapport ne précise pas ce qu’il faut entendre par « besoin ». Tous les Chinois (un milliard trois cents millions) ont-ils besoin d’une voiture individuelle comme les Américains ? Si pour éviter de passer pour raciste, vous répondez oui à cette question, vous aboutissez à une absurdité. Dans une telle hypothèse, les Chinois consommeraient à eux seuls plus que la totalité de la production mondiale de pétrole ! Poursuivons : les habitants des pays développés ont-ils besoin d’accroître leur consommation en fonction des messages publicitaires dont ils sont bombardés ? Le résultat serait tout aussi absurde car à la longue nous aurions besoin de plusieurs terres. En réalité, le PIB à l’échelle mondiale devrait payer l’amortissement de la biosphère c’est-à-dire le coût de remplacement du capital naturel qu’il détruit, ce qui n’est pas le cas. Au lieu de « développement durable », il faudrait plutôt parler de production non destructrice de ressources irremplaçables ou dont les destructions s’effectueraient à un rythme inférieur au taux de restauration spontané des équilibres naturels. Ces rythmes ont été dépassés largement et la situation empire. Depuis 1987, l'humanité consomme plus de "services naturels" que la biosphère ne peut en régénérer. Dans leur course à la rentabilité immédiate, les entreprises dilapident massivement certaines ressources réputées gratuites. Cette dégradation est en réalité subie par l’humanité dans son ensemble, notamment les générations futures. De même les émissions de CO2 ont un coût que ne payent pas ceux qui en sont responsables, ce qui grossit leurs profits. Le danger de poursuivre dans cette voie est si grave que certaines grandes entreprises mondialisées en ont pris conscience. Elles savent et disent que tarder à prendre des mesures restrictives sera plus onéreux de beaucoup que d’adopter ces mesures tout de suite. C’est pourquoi elles ont demandé aux gouvernements de leur imposer une réduction des rejets de gaz à effet de serre. Le free for all, autrement dit la course à qui polluera plus et gagnera plus est devenu suicidaire. Fini le « laissez faire, laissez passer » et « le moins d’Etat possible ». Notre survie exige de mettre au rencart ces mots d’ordre du libéralisme débridé.

 

Lire aussi ma note du 24-11-08 intitulée "Vive la décroissance"    

19:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

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