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09/02/2009

Koons à Versailles

Je ne suis pas lecteur du Canard enchaîné mais peut-être ai-je tort. L’amie Christine Sourgins m’a envoyé une coupure de ce journal en date du 24 septembre 2008 dans laquelle on en apprend de belles. Sous le titre : « Arrête de faire le Koons ! » il est écrit que Monsieur Denis Verdier-Magneau, directeur du « développement culturel » du château de Versailles, a mis en garde les guides et interprètes professionnels contre toute critique de l’exposition Jeff Koons. Dans sa missive comminatoire, le bureaucrate précise que « si nous venions à constater que les propos des personnes habilitées à exercer un droit de parole […] étaient irrespectueux à l’égard des choix culturels de l’EPV (Etablissement public de Versailles) nous nous verrions dans l’obligation de leur restreindre l’accès à l’EPV du musée et du domaine national ». Ce qui priverait automatiquement lesdites personnes de leur gagne pain. Le Canard conclut par ces mots : « Et ceux qui persistent à se gausser du nouvel art officiel, au goulag ! »

Croire que nous vivons en démocratie est une erreur en effet puisque dans un établissement public certains sont habilités à exercer un droit de parole et d'autres non. Pour que nul ne s’y trompe, l’administration de l’EPV a supprimé le livre d’or sur lequel il aurait été loisible aux visiteurs d’exprimer leur avis sur l’exposition Koons. Ces derniers aussi sont fermement invités à se taire. Surtout ne pas contrarier le milliardaire Pinault (grand collectionneur de Koons devant l’Eternel) dont la commissaire de l'exposition avait été la salariée. Un peu de respect, que diable! comme dit M. Verdier-Magneau.

 

Pour plus de détails sur ce dernier point lire la note sur "Les palinodies de Philippe Dagen" du 5 janvier 2009. J'ai publié dans Monde et Vie n° 799  du 30 septembre 2008 un article intitulé "L'anti-art à Versailles. Les raisons inavouables". On peut le lire sur mon site http://www.kostasmavrakis.fr

 

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