Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/04/2010

La fin de l'euro?

Les énormes déficits budgétaires de la Grèce, certes, mais aussi de l’Espagne, du Portugal, de l'Irlande, de l'Italie et de l'Espagne (bref les PIGS comme disent délicatement les anglosaxons), sont la conséquence du passage à l’euro et de la protection temporaire qu’il assure. S’y ajoute la politique monétaire accommodante de la B. C. E. destinée à compenser la faible croissance de la demande en Allemagne. Les excédents de la puissance européenne centrale  ont ainsi été absorbés par la périphérie de l’Union jusqu’au moment où ces pays, la Grèce en premier, ont vu leur solvabilité mise en doute. Les Allemands sont très contents que les autres s’endettent pour acheter leurs marchandises mais ils refusent le petit geste qui aurait permis à la Grèce d’obtenir des crédits à 1,5 %, comme ceux que pourrait lui offrir le F.M.I., au lieu des 7,5 % usuraires qu’elle est obligée d’acquitter maintenant. Or ce dernier taux est intenable à la longue et conduira la Grèce à la banqueroute. Il reflète le manque de confiance des marchés, lui-même entretenu par l’intransigeance de Berlin qui aide les spéculateurs à réaliser de juteux profits sur le dos des Grecs au risque de mettre à bas le système financier européen par un effet de dominos. Cet esprit du « chacun pour soi » tout à fait contraire à ce que nous promettaient les thuriféraires de l’Union Européenne pourrait bien conduire à la désunion en commençant par le retour aux monnaies nationales.

Ces chamailleries sur des questions de monnaie, de déficits, de balances de paiements sont d’autant plus regrettables qu’elles détournent notre attention des problèmes urgentissimes que posent le réchauffement climatique et l’épuisement irréversible des ressources non renouvelables de notre terre. J’y consacrerai mes prochaines notes en heurtant quelques tabous .