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13/05/2011

Le Monde et les "touristes" de Guantanamo

Depuis le 11 septembre 2001, Le Monde a manifesté dans des milliers d’articles un souci constant  de défendre les islamistes contre la tentation de l'amalgame. Ils ne sont pas tous des terroristes, nous assure ce journal, sans craindre d’enfoncer une porte ouverte. Qu’en revanche tous les terroristes de masse soient des islamistes ne semble pas préoccuper outre mesure ces publicistes pleins de bons sentiments. Lisez la grande enquête du 12 mai 2011 : « Guantanamo. La colère des détenus français ». Sans épiloguer sur cette épithète, retenons que pour les auteurs il s’agit d’innocentes victimes d’un acharnement injuste. Une lecture attentive de l’article conduit à une conclusion bien différente. Les deux personnages interviewés : Nizar Sassi et Khaled Ben Mustapha ont été faits prisonniers en Afghanistan. Qu'est-ce qui les avait amenés dans ce pays lointain et déshérité ? A cette question,  ils donnent comme tous les autres internés de la prison américaine à peu près la même réponse. Il voulait « tester la possibilité de vivre dans un pays appliquant la charia » dit l’un. Il faisait « un voyage de reconnaissance, curieux de ce pays vivant sous la charia, explique l’autre. En somme, c’était du tourisme motivé par la soif de dépaysement. Le premier cependant raconte une anecdote qui le trahit. « Lorsqu’il fuyait avec les autres Français devant l’avancée des anti-talibans en décembre 2001, un chef lui demanda de rester dans les montagnes de Tora Bora pour couvrir leurs arrières ». Il prétend avoir refusé. Etait-ce le hasard qui avait regroupé les Français (tous des « touristes ») ou un engagement commun ? Pourquoi fuyaient-ils l’Alliance du nord constituée de bons musulmans attachés à la charia ? Avaient-ils quelque chose à se reprocher ? Comment se fait-il qu’un chef Taliban trouve tout naturel de donner des consignes militaires à des voyageurs ? Apparemment, nos « innocents » reconnaissaient l’autorité de ce chef puisque deux d’entre eux lui ont obéi au prix de leur vie. Il est donc clair comme le jour qu’ils combattaient dans les rangs des Talibans, lesquels étaient étroitement liés à Ben Laden et complices de ses crimes de masse. A ce titre, nos deux lascars ne méritaient pas mieux que leur émir.   

Ils ont pourtant été remis à la France à condition qu’elle les garde sous les verrous. Cette précaution n’a rien d’excessif. Des dizaines de prisonniers libérés de Gandanamo se sont empressés de rejoindre des groupes terroristes pour continuer à verser le sang. Les Américains justifient leur mansuétude en disant que ce n’était que « menu fretin » mais les auteurs des attentats de Londres ou de Madrid étaient-ils de si gros poissons ?