Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/10/2012

La voix de son maître

 ,On se souvient de cette œuvre du peintre anglais Francis Barraud représentant un Fox-Terrier assis devant un gramophone à pavillon et dressant l’oreille. Il avait reconnu « la voix de son maître ». Tel était le titre du tableau qui servit de logo à une grande maison de disques. Nous aussi, quand nous lisons Le Monde, nous reconnaissons la voix de notre maître : celle du grand capital qui monopolise les médias. Comment savons-nous que ceux-ci sont tenus en laisse par leurs propriétaires et annonceurs ? Quel est l’indice qui trahit cette dépendance ? C’est leur unanimité. Là où on l’observe, on est sûr que la liberté n’y est pas.  En France et dans le monde occidental, par exemple, les médias soutiennent en chœur les absurdités du prétendu « art contemporain » sans qu’aucune voix discordante ne puisse se faire entendre. Il en est de même pour l’exécration de la Russie et du christianisme comme on l’a vu avec l’affaire des Pussy Riot. Mon analyse de cette affaire dans la note que je lui ai consacrée le 21 septembre 2012 a été confirmée par l’article de Marie Jégo du 12 octobre 2012. Une fois encore cette journaliste s’est faite l’avocate du groupe de provocatrices. Surtout attentive à la voix de son maître, elle est incapable de voir que le lieu du délit est constitutif du délit lui-même. Blasphémer à haute voix dans un café peut blesser la sensibilité des personnes présentes mais ne viole pas nécessairement la loi. En revanche, blasphémer en se livrant à des contorsions lascives sur l’autel d’une cathédrale au moment de la messe, c’est profaner une enceinte sacrée, rendre impossible le service divin et porter atteinte à la liberté de culte.

Marie Jégo cite une remarque de Poutine lors d’un entretien : « Dire qu’elles nous ont obligés de prononcer leur nom tant et plus ! Savez-vous ce qu’il signifie ? …». Et clac ! la journaliste coupe la citation afin que ses lecteurs n’aient pas la réponse obscène à la question posée sans quoi elle ne pourrait justifier ce qu’elle nomme « la levée de boucliers » à l’étranger (mais pas en Russie) autour du cas des « chattes déchaînées ».

J’ai relevé dans Le Monde du 19 octobre 2012 une autre manifestation significative de la même idéologie. Mentionnant l’arrestation d’un terroriste qui avait tenté de faire exploser une bombe de 450 kg devant la Réserve fédérale à New York, le journal désigne l’individu comme « originaire du Bangladesh ». Or il avait débarqué de son pays natal au début de cette année. Il était donc Bangladais, purement et simplement, mais pour Le Monde, qui qualifie sans sourciller de « Français » les Nord-africains engagés dans le djihad en Afghanistan, même quand cette précision, purement juridique, n'est pas nécessaire, ceux qu’on désignait autrefois comme Anglais, Grecs, Allemands ou Yéménites sont des personnes uniquement originaires de tel ou tel pays, des participants à des flux mondiaux sans identité particulière. Le tort des Russes est, au contraire, de se considérer comme tels en vertu de leur langue, de leur terre, de leur culture, de leur religion, de leur histoire en refusant leur dilution dans ces flux.

  

13/05/2011

Le Monde et les "touristes" de Guantanamo

Depuis le 11 septembre 2001, Le Monde a manifesté dans des milliers d’articles un souci constant  de défendre les islamistes contre la tentation de l'amalgame. Ils ne sont pas tous des terroristes, nous assure ce journal, sans craindre d’enfoncer une porte ouverte. Qu’en revanche tous les terroristes de masse soient des islamistes ne semble pas préoccuper outre mesure ces publicistes pleins de bons sentiments. Lisez la grande enquête du 12 mai 2011 : « Guantanamo. La colère des détenus français ». Sans épiloguer sur cette épithète, retenons que pour les auteurs il s’agit d’innocentes victimes d’un acharnement injuste. Une lecture attentive de l’article conduit à une conclusion bien différente. Les deux personnages interviewés : Nizar Sassi et Khaled Ben Mustapha ont été faits prisonniers en Afghanistan. Qu'est-ce qui les avait amenés dans ce pays lointain et déshérité ? A cette question,  ils donnent comme tous les autres internés de la prison américaine à peu près la même réponse. Il voulait « tester la possibilité de vivre dans un pays appliquant la charia » dit l’un. Il faisait « un voyage de reconnaissance, curieux de ce pays vivant sous la charia, explique l’autre. En somme, c’était du tourisme motivé par la soif de dépaysement. Le premier cependant raconte une anecdote qui le trahit. « Lorsqu’il fuyait avec les autres Français devant l’avancée des anti-talibans en décembre 2001, un chef lui demanda de rester dans les montagnes de Tora Bora pour couvrir leurs arrières ». Il prétend avoir refusé. Etait-ce le hasard qui avait regroupé les Français (tous des « touristes ») ou un engagement commun ? Pourquoi fuyaient-ils l’Alliance du nord constituée de bons musulmans attachés à la charia ? Avaient-ils quelque chose à se reprocher ? Comment se fait-il qu’un chef Taliban trouve tout naturel de donner des consignes militaires à des voyageurs ? Apparemment, nos « innocents » reconnaissaient l’autorité de ce chef puisque deux d’entre eux lui ont obéi au prix de leur vie. Il est donc clair comme le jour qu’ils combattaient dans les rangs des Talibans, lesquels étaient étroitement liés à Ben Laden et complices de ses crimes de masse. A ce titre, nos deux lascars ne méritaient pas mieux que leur émir.   

Ils ont pourtant été remis à la France à condition qu’elle les garde sous les verrous. Cette précaution n’a rien d’excessif. Des dizaines de prisonniers libérés de Gandanamo se sont empressés de rejoindre des groupes terroristes pour continuer à verser le sang. Les Américains justifient leur mansuétude en disant que ce n’était que « menu fretin » mais les auteurs des attentats de Londres ou de Madrid étaient-ils de si gros poissons ?