Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/06/2012

Du fanatisme ordinaire

 

Une enseignante du lycée P. E. dans le 93 (je tairai son nom par charité chrétienne), refusa de faire passer le bac  dans la salle d’école qui lui avait été assignée parce qu’elle était ornée d’un crucifix. Elle jugeait sans doute que dans la France républicaine personne ne devrait subir de discrimination, même pas les vampires. L’idée ne lui a pas traversé l’esprit que les élèves, à leur tour, auraient été en droit de ne pas se présenter devant un examinateur aussi intolérant et incapable du minimum de neutralité requis par sa fonction. Représentant l’Etat, elle est tenue de se conformer aux instructions qu’elle reçoit. Ce n’est pas à elle de décider des locaux où se déroulent les épreuves d’un examen. Si elle souhaite faire des observations elle doit les transmettre par écrit et par la voie hiérarchique.

Cet incident confirme les progrès d’un mal insidieux : le fanatisme athée qui ne le cède en rien à celui des bigots. Si on ne lui donne pas un coup d’arrêt il nous ramènera aux âges les plus sombres de notre histoire.  

27/03/2011

Républicain... Vous avez dit "républicain"?

Il y a la « grande politique » et les mesquines logomachies politiciennes. La première qui  se donne dans l’action plus que la parole a l’ambition de changer le monde. Elle vise le fondamental et le long terme. La seconde vit au jour le jour. Son temps est rythmé par les « petites phrases » et les coups tordus de margoulins dont le seul horizon est la prochaine échéance électorale. La logique de ces gens est le « ôte toi que je m’y mette ». Ceux qui jouent à ce jeu ne transmettent pas des idées, ils manipulent des esprits. Un mot qui fait de nouveau fureur dans le landerneau politico-médiatique me permettra d’illustrer ce point. Ce mot : « républicain », ne permet de faire aucune distinction puisque tout le monde s’en revendique. De ce fait, il ne signifie rien. Connaissez-vous beaucoup de politiciens ou même de simples citoyens qui se disent anti-républicains, c’est-à-dire partisans du despotisme ou du pouvoir héréditaire d’un seul ? Il est significatif de la vacuité de ce mot qu’il soit intraduisible dans l’acception qui est la sienne chez nous. Aucune autre langue n’en possède d’équivalent. Pour l’expliquer à un Italien, un Anglais, un Grec, il faut lui faire un cours sur l’histoire des idées en France. Soyons plus modestes ; interrogeons-nous sur la fonction de ce mot. Elle est d’attirer la droite sur le terrain de la gauche, perpétuant ainsi l’hégémonie idéologique de cette dernière. Accessoirement, il permet à l’oligarchie au pouvoir de permuter dans les places en tenant à l’écart ceux qui ne sont pas de la famille et n’ont pas fait allégeance aux chefs d’orchestre clandestins. Manipulation encore une fois.