10/06/2007
Badiou champion paradoxal de l'avant-garde
Badiou a pris nettement parti pour l'art prétendument avancé du vingtième siècle "volontiers iconoclaste" dit-il. Cet art serait "l'action même". En ce sens la position du philosophe n'est nullement ambigüe. Il ne fait cependant pas de difficultés pour reconnaître que dans ce type de propositions l'"oeuvre" est presque rien et se réduit au geste légitimé par un quelconque bla-bla pseudothéorique. Est-ce à dire que l'amphigouri est là pour masquer la "nullité" (Baudrillard) ou la stérilité de ce qu'il protège? Badiou s'interdit d'aller aussi loin, mais cela ne l'empêche pas de tenir l'iconoclastie en art pour analogue au fascisme en politique et à l'obscurantisme en science (Cf. Logiques des mondes p 87). Voilà qui ne fera pas plaisir à certains de ses amis.
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06/06/2007
Fiction et réalité
Si Alain Badiou distingue les quatre types de vérités, c'est pour mieux les ramener les unes aux autres. Il établit des parallèles aventureux entre amour et politique, politique et science, science et art, allant jusqu'à mettre sur le même plan la fiction et l'histoire. Pour étudier ce qu'est un "site" événementiel, il prend pour exemple l'amour de Julie et de Saint Preux dans le roman de Rousseau tout comme la Commune de Paris (Cf. Logiques des mondes, pp 383-401) Pour Badiou, notre rapport à une oeuvre littéraire et notre rapport aux événements politiques sont de même nature. Désireux d'excuser l'indifférence des militants communistes devant "les signes objectifs de la cruauté" stalinienne, il évoque l'Iliade dont il dit qu'elle est "une succession ininterrompue de massacres". "C'est dans cette même indifférence qu'on s'installe, écrit-il, en lisant l'Iliade, parce que la puissance de l'action est plus intense que ne l'est la sensiblerie morale" (Le Siècle p 55).
D'abord un massacre est une tuerie à grande échelle d'être humains sans défense. Dans l'Iliade il y a seulement des affrontements entre combattants. Ensuite, c'est l'art du poète qui nous fait ressentir la violence comme héroique et le récit épique comme sublime. Badiou l'oublie quand il écrit que "le siècle a été une Iliade subjective". Il faut croire que pour lui lire le journal ou lire Homère c'est à peu près la même chose.
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10/05/2007
Note annulée
17:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/05/2007
Note annulée
Kostas Mavrakis prononcera une conférence sur le thème Peinture et mimésis à la galerie Bansard 26 avenue de La Bourdonnais le Mardi le 19 juin à 18h.
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