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17/11/2016

Les dangers de l'altérophilie

Les dangers de l’altérophilie

 

Comme nous invitent à le faire nos amis de gauche et … les évêques de France, il faut aimer l’Autre et accepter qu’il affirme son altérité ; mais chez lui, pas chez nous. Soyons cohérents, appelons un chat un chat. L’Autre, c’est l’Autre. Par définition ce n’est pas le Même. Si nous ne tirons pas les conséquences de cette tautologie, l’histoire s’en chargera en nous réduisant à la triste condition des Coptes en Egypte.  Dans ce pays une simple rumeur suffit pour déclencher un pogrom dont la minorité chrétienne fera les frais. Des maisons et des Eglises sont alors incendiées. Personne n’est jamais condamné pour ces violences (qui font souvent des morts) et les victimes ne sont pas indemnisées. Que voulez-vous, il y a des prochains dont il vaut mieux ne pas être trop proche.

En disant cela je ne manifeste nulle xénophobie qui risquerait d’ailleurs de m’englober. Je mets en cause une idéologie qui joue sur les deux tableaux et valorise la différence et donc l’hétérogénéité génératrice de conflits en même temps qu’un humanisme prétendu sur lequel on a passé le rouleau compresseur de l’abstraction universaliste. Je ne m’en prends pas à des individus mais à des attitudes et des comportements qui fabriquent de l’antagonisme identitaire dangereux pour la paix civile.  

17:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

12/05/2013

Dangers ou bienfaits de l'identité?

  Le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur a donné à Causeur (avril 2013) un bref article sur « Les dangers de l’identité ». Il n’est pas inutile d’en discuter l’argumentation car cela permettra  de mettre à nu les ressorts sophistiques sous-jacents au discours libéral des médias.   

Laurent Joffrin reproche à Causeur d’appeler « politiquement correct » les idées de gauche afin de les disqualifier sans discussion en les taxant de conformisme. C’est inverser le blanc et le noir. Qui refuse de discuter ? Qui disqualifie en collant des étiquettes infâmantes ? Les « idées de gauche » dont parle Joffrin sont celles que nous serinent tous les journaux, toutes les radios, toutes les télévisions et presque toutes les revues. Opinions que les journalistes présentent comme allant de soi pour un esprit « républicain » si bien que les contester attire sur vous l’ostracisme comme suppôt de l’extrême-droite identifiée au fascisme pur et simple, c'est-à-dire au mal absolu. L’idéologie que diffusent les médias ne reflète pas l’opinion publique mais vise à la façonner en inculquant  au peuple un conformisme en accord avec les intérêts de l’oligarchie. Où est la liberté, l’égalité, la tolérance dans ce monde soumis à l’argent qui réduit au minimum l’expression d’idées dissonantes? Ce qui est aujourd’hui nouveau est l’échec patent de cette « pédagogie » qu’ont révélé de récents sondages.

Passons maintenant au fond du problème. En République, nous dit Joffrin, la liberté et l’égalité sont les seules valeurs qui fondent les règles de vie en commun. Or selon son propre raisonnement, ces valeurs présupposent la « vie en commun », autre nom de la collectivité. Il faut d’abord que celle-ci existe pour qu’elle décide de vivre en République, qu’elle adopte ces valeurs et qu’elle en déduise les principes et les règles auxquels Joffrin fait allusion. En bon libéral, le directeur du Nouvel Obs. croit au primat de l’individu qui est en réalité une abstraction si on le dissocie de la société qui l’a fait ce qu’il est. C’est en grandissant au sein d’un groupe déterminé qu’on devient un être humain doué de langage et de raison. La collectivité qui diffère des autres et possède donc sa propre identité vient en premier. « L’identité ne produit pas de valeurs » affirme Joffrin mais les groupes sociaux en produisent et c’est le cas même quand ces valeurs tombent du ciel sous la forme de religions traditionnelles ou révélées. Les civilisations s’enracinent dans de telles collectivités. Tout ce qui est grand et noble chez l’homme leur doit son existence en même temps que beaucoup de maux, certes, car il n’est pas de différence qui ne soit  grosse d’un conflit potentiel avec le voisin en même temps qu’elle incite à se surpasser. Les rapports humains sont par nature conflictuels. Joffrin ne veut pas le savoir. Cela part d’un bon sentiment mais n’est pas réaliste.

Aimer sa patrie, être attaché à ses racines culturelles rien de plus légitime, concède Joffrin. Il ajoute, cependant, que les défendre « est un droit, […] non le fondement de la collectivité ». Voilà un énoncé bien énigmatique. Qu’est-ce « le fondement de la collectivité » ? La liberté et l’égalité ? Ce n’est vrai que pour la République. En réalité, les régimes et les types de sociétés sont multiples et aucun n’a de fondement. Joffrin court après des certitudes fantasmatiques. Comme il soupçonne qu’il n’en trouvera pas sur la base libérale-individualiste qui est la sienne, il se contente du pauvre substitut que lui offre le relativisme bancal de rigueur dans son milieu. « Une identité culturelle ou nationale ne vaut pas plus qu’une autre », nous dit-il en s’empressant d’ajouter : « sauf à démontrer qu’elle est contraire aux droits de l’homme ». Cette exception est de taille et propre à justifier toutes les « guerres humanitaires » qu’on voudra. En même temps, son insistance sur « les dangers de l’identité » permet à Joffrin de stigmatiser  la  défense de notre propre civilisation et la critique de l’Islamisme terroriste.        

26/01/2013

Quel ennemi?

  Pour clarifier les idées, il faut généralement commencer par préciser le vocabulaire. L’ennemi que la France combat au Mali n’est pas le terrorisme sans identité ni qualification, ce n’est pas non plus l’islam radical ou intégriste, désignation étroitement confessionnelle. Entreprendre la conquête d’un pays tel que l’Algérie, l’Afghanistan, le Yémen, la Somalie ou le Mali, c’est se lancer dans une guerre ce qui est autre chose que monter des attentats terroristes comme ceux du onze septembre. Quelle est la nature de ce conflit ?  Il nous oppose, ainsi que tous les pays pacifiques et civilisés, au djihad (guerre sainte) des sectateurs de Mahomet. Le constater, c’est répondre à la question politique fondamentale : quel est notre ennemi principal et par voie de conséquence, quels sont nos amis potentiels (ceux qui ont le même ennemi).  Les Norvégiens et les Japonais qui n’ont jamais eu maille à partir avec les musulmans de n’importe quelle obédience s’en sont aperçus à leurs dépens lors de la prise d’otages du complexe gazier d’In Amenas. Les attaquants, qui ont épargné leurs coreligionnaires, ont ciblé ceux qui ne l’étaient pas en tant que mécréants, traçant ainsi une ligne de front mondiale. Aucune incantation idéologique sur le « dialogue des civilisations » ne pourra nous faire échapper à cette donnée objective.

Je vois d’ici les mines déconfites des belles âmes criant à l’amalgame. « Que faites-vous des musulmans modérés », s’exclament-ils. En réalité, s’il y a des musulmans modérés dans la pratique (tenons-en compte), il n’y a pas d’Islam modéré dans ses principes. Il faudrait pour cela qu’une partie au moins des musulmans rejettent explicitement le devoir de djihad que leur impose le Coran, ce qui est une contradiction dans les termes, une impossibilité logique. La fidélité à Mahomet ne peut se concilier avec la répudiation de son livre. Comment ceux qui s’en réclament s’arrangent-ils alors avec leur conscience ? Eh bien ils pratiquent la taquiya que leur recommande leur prophète, c’est-à-dire le mensonge et la dissimulation. Cela leur permet de se tenir tranquilles en attendant de passer à l’action quand le rapport de forces leur semblera favorable[1]. Face aux faits, le procès en islamophobie est la seule réponse de ceux qui préfèrent se voiler la face.  

Depuis la parution il y a dix-sept ans du livre visionnaire de Samuel Huntington sur les heurts de civilisation, il est de bon ton de mépriser cet auteur qui mettait l’accent sur « les frontières sanglantes de l’islam ». Or ce qu’il avait prévu s’est réalisé point par point, en pire. Des journalistes qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger Huntington, s’expriment pourtant comme si ses thèses étaient une évidence. Ainsi Le Monde du 18 janvier 2013 évoque tranquillement « une coopération ente Paris et Washington pour combattre l’axe Kandahar-Dakar ». Choc de civilisation ? Choc entre civilisation et barbarie ? Peu importent les mots, c’est de cela que parlait Huntington. La France ne pourra mener avec résolution ce combat si son peuple est moralement désarmé par ses dirigeants « de gauche » qui le privent de ses repères,  ménagent ses ennemis intérieurs et lui interdisent, au nom du politiquement correct, de les démasquer. 



[1] Je laisse de côté la masse passive de ceux qui sont d’origine (ou culturellement) musulmans sans l’être sur le plan de la religion. Chez eux on observe toute sorte de cas de figure qu’il serait oiseux d’analyser. 

10/01/2013

Les tours inquiétants des farceurs qui nous gouvernent

 Le porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, a suggéré le 6 janvier à Vladimir Poutine de ne pas se contenter d’accorder un passeport à qui bon lui semble mais de faire aussi « un geste et gracier » les Pussy Riot « qui croupissent dans des camps de travail pour avoir chanté une chanson » (Le Monde 9 janvier 2013).

Complétons et rectifions d’abord l’information ou plutôt la désinformation de ce journal du soir. Les « Pussy Riot » dont le nom est une obscénité (il signifie « les chattes déchaînées ») ne se sont pas contenté de « chanter une chanson » ; elles ont interrompu le service divin dans la cathédrale de Moscou en montant sur l’autel pour y entonner une parodie de prière tout en se livrant à des contorsions lascives. Si de telles profanations n’étaient pas réprimées, le culte deviendrait impossible et une liberté fondamentale garantie par toutes les constitutions démocratiques du monde serait bafouée. Le gouvernement français apparaît ainsi, à travers les déclarations de son porte-parole, comme un ennemi de la démocratie et de la laïcité, toutes deux inconcevables si la liberté de croyance et de pratique religieuse ne sont pas garanties.

On ne devrait pas s’en étonner. La ligne suivie par les socialistes au pouvoir est cohérente. Ils trahissent leur peu de respect pour la démocratie en refusant de soumettre à un référendum leur simulacre de mariage qu’ils qualifient, afin de manipuler l’opinion, « mariage pour tous » formule qui laisse entendre que jusqu’à maintenant le mariage était un privilège réservé à quelques uns alors que tous étaient au contraire encouragés à fonder une famille. Quand a-t-on interdit à quiconque de se marier ?

Les questions auxquelles je viens de faire allusion ont été traitées d'une manière plus approfondie dans les notes suivantes :  "La non-discrimination" 2 décembre 2012, Godelier chez Big Brother 21 novembre 2012, "La voix de son maître" 20 octobre 2012, "La famille et son simulacre 11 octobre 2012.