Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2009

Les décideurs sont responsables

Dans une note précédente, j’ai montré du doigt les détenteurs du pouvoir politique et financier en les désignant comme « l’ennemi ». D'aucuns estimèrent que je n’y allais pas avec le dos de la cuillère. J’affirme qu’en m’exprimant comme je l’ai fait, je ne suis pas tombé dans l’extrémisme et qu’en plus j’étais en bonne compagnie. Le climatologue en chef de la NASA, James Hansen, connu pour avoir mis en garde contre le réchauffement de la planète dès le 23 juin 1988, s’est exprimé sur ce sujet en témoignant devant la Chambre des Représentants américaine vingt ans après jour pour jour. A cette occasion il a déclaré que certains dirigeants des sociétés pétrolières "devraient être poursuivies pour crime contre l'humanité et la nature".  

16:15 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

03/02/2009

"Le "développement durable"

Le développement durable (sustainable development en anglais) a été défini dans le rapport Brundtland de 1987 comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Le rapport ne précise pas ce qu’il faut entendre par « besoin ». Tous les Chinois (un milliard trois cents millions) ont-ils besoin d’une voiture individuelle comme les Américains ? Si pour éviter de passer pour raciste, vous répondez oui à cette question, vous aboutissez à une absurdité. Dans une telle hypothèse, les Chinois consommeraient à eux seuls plus que la totalité de la production mondiale de pétrole ! Poursuivons : les habitants des pays développés ont-ils besoin d’accroître leur consommation en fonction des messages publicitaires dont ils sont bombardés ? Le résultat serait tout aussi absurde car à la longue nous aurions besoin de plusieurs terres. En réalité, le PIB à l’échelle mondiale devrait payer l’amortissement de la biosphère c’est-à-dire le coût de remplacement du capital naturel qu’il détruit, ce qui n’est pas le cas. Au lieu de « développement durable », il faudrait plutôt parler de production non destructrice de ressources irremplaçables ou dont les destructions s’effectueraient à un rythme inférieur au taux de restauration spontané des équilibres naturels. Ces rythmes ont été dépassés largement et la situation empire. Depuis 1987, l'humanité consomme plus de "services naturels" que la biosphère ne peut en régénérer. Dans leur course à la rentabilité immédiate, les entreprises dilapident massivement certaines ressources réputées gratuites. Cette dégradation est en réalité subie par l’humanité dans son ensemble, notamment les générations futures. De même les émissions de CO2 ont un coût que ne payent pas ceux qui en sont responsables, ce qui grossit leurs profits. Le danger de poursuivre dans cette voie est si grave que certaines grandes entreprises mondialisées en ont pris conscience. Elles savent et disent que tarder à prendre des mesures restrictives sera plus onéreux de beaucoup que d’adopter ces mesures tout de suite. C’est pourquoi elles ont demandé aux gouvernements de leur imposer une réduction des rejets de gaz à effet de serre. Le free for all, autrement dit la course à qui polluera plus et gagnera plus est devenu suicidaire. Fini le « laissez faire, laissez passer » et « le moins d’Etat possible ». Notre survie exige de mettre au rencart ces mots d’ordre du libéralisme débridé.

 

Lire aussi ma note du 24-11-08 intitulée "Vive la décroissance"    

19:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

28/01/2009

Responsabilité personnelle et mécanismes du marché

L’homme d’affaires n’est pas un sujet libre dont les décisions pourraient être jugées selon des critères autres (moraux par exemple) que l’optimisation de sa gestion en termes de profit. Il ne lui est pas loisible de se conformer ou non à cette rationalité. Le détenteur du capital en est le fonctionnaire au sens où il travaille nécessairement à son accroissement indéfini. Comme les entrepreneurs sont en concurrence ils sont incités à investir dans l’innovation technique dont ils escomptent un accroissement de productivité ou la création de nouvelles marchandises qu’ils sauront rendre désirables grâce à la publicité. Rien ne les incite à proportionner leur production aux besoins préalablement exprimés, les seuls réels par opposition aux besoins imaginaires induits artificiellement. Comment échapper à ce mécanisme implacable qui pousse l’humanité vers un toujours plus d’objets superflus qui se traduira fatalement en un toujours moins de ressources naturelles indispensables ?

La mondialisation fait émerger tendanciellement un « nous » de l’humanité, nouveau sujet collectif. Ce « nous » s’oppose aux forces de la technique et du marché qui détruisent la planète. En elles-mêmes impersonnelles, ces forces produisent leurs effets en motivant les décideurs qui choisissent l’avantage à court terme de quelques uns (ne pas contrarier les Polonais qui se chauffent au charbon) même au prix de mille ans de souffrances pour tous. Ces décideurs sont des chefs d’entreprises et de gouvernements parfaitement identifiables. Ils sont l’ennemi.        

11:28 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)

10/01/2009

Suite à la citation de Chomsky

On oppose des arguments aux opinions pernicieuses. On réprime les actes qui portent atteinte à la liberté d'autrui. Sur ce point les Américains pourraient nous donner des leçons de démocratie. L'un de leur pères fondateurs, Thomas Jefferson disait: "Here we fear no heresy, where truth is free to combat error". Ici nous ne craignons aucune hérésie dès lors que la vérité est libre de combattre l'erreur. 

Lien vers mon nouveau site

http://www.kostasmavrakis.fr/

15:45 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)