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02/05/2009

De quoi Alain Badiou est-il le nom?

Je me permets d'attirer votre attention sur le numéro 131 de la revue Eléments dans sa nouvelle formule. Y figure en Tribune un mien article sur la politique du Philosophe Alain Badiou.

09/04/2009

Le darwinisme (suite III)

L’épistémologue Dominique Lecourt nous assure que le « dessein intelligent » n’est pas une théorie scientifique. Admettons, mais le darwinisme non-plus puisqu’il n’explique pas l’évolution et qu’il n’est ni vérifiable ni réfutable. Selon Roberto Fondi de l’université de Sienne « La paléontologie n’est pas en mesure de fournir la preuve sans équivoque de l’existence effective de ces transitions d’un groupe à l’autre qui constituent l’essence du paradigme évolutionniste. […Elle] ne fournit pas l’image d’un immense arbre généalogique. »[1].  L’évolution est peut-être un fait incontestable mais elle ne se conforme pas au model que nous propose le darwinisme. Celui-ci était une hypothèse dont on pouvait déduire un programme de recherches. Pendant longtemps il a ouvert un champ d’interrogations. L’Intelligent Design a prouvé que le darwinisme fonctionne aujourd’hui (cent cinquante ans après Darwin), comme un obstacle épistémologique, comme une interdiction de se poser des questions, comme un éteignoir. Les darwiniens croient savoir ; du coup ils n’ont pas besoin de chercher. Les partisans de l’Intelligent Design rendent aux scientifiques un signalé service en les réveillant de leur sommeil dogmatique et en attirant leur attention sur des problèmes et des difficultés qu’ils ont trop tendance à occulter.

(A suivre)        



[1] Cité par Vito Mancuso De l’âme et de son destin, Albin Michel 2009 pp76-77.

24/03/2009

Le darwinisme (suite II)

A ce point, il est nécessaire d’ouvrir une parenthèse afin de répondre à la question suivante : qu’est-ce qui m’autorise, moi qui suis philosophe et non biologiste, à prendre parti dans un domaine qui  n’est pas le mien ? Je le fais en riposte à des scientifiques qui ont eux-mêmes outrepassé les limites de leur compétence. Ils arborent la bannière d’un prétendu « matérialisme méthodologique » et admettent ainsi ériger leur déformation professionnel en système philosophique : le monisme de Haeckel. En réalité la méthode scientifique est une invention de philosophes qui se disent épistémologues et veulent exercer une sorte de juridiction sur la pratique des savants. Ceux-ci à leur tour profitent du brouillage des frontières entre science et philosophie pour empiéter sur les plates-bandes de cette dernière. Ces incursions des uns sur le territoire des autres peuvent cependant être fécondes. Le mathématicien Whitehead a forgé des concepts philosophiques intéressants. Kant a formulé avant Laplace le modèle qui explique la formation du système solaire à partir d’une nébuleuse primitive. Mais le cas le plus significatif est celui de la controverse qui opposa Leibniz à Newton représenté par son disciple Clarke. Ce dernier défendait le caractère absolu du temps et de l’espace indépendants de leur contenu qui pouvait être nul. Le premier niait que ce vide fût possible et tenait le temps pour relatif à l’ordre de succession des événements, l’espace étant relatif à la disposition des objets (des « monades ») les uns par rapport aux autres. Il n’y aurait là que systèmes de relations. Einstein donnera finalement raison au métaphysicien sur le savant. Ce fut possible parce que Newton s’était prononcé sur des questions qui à l’époque étaient purement philosophiques. Je revendique par conséquent le droit pour un philosophe comme moi de contester les thèses des savants qui sortant de leur laboratoires montent sur des estrades médiatiques pour y faire du battage en faveur d’un matérialisme vieux d’un siècle et demi. Ce faisant, j' interviens pour la science et contre les obstacles que le dogmatisme dresse sur son chemin.    

22/03/2009

Le darwinisme

Le grand public s’imagine que rejeter le darwinisme signifie nier les connaissances bien établies accumulées par la paléontologie. Il n’en est rien. Les fossiles sont les fossiles. La variation de leurs formes dans le temps est souvent évidente comme dans le cas des ammonites. Personne ne conteste les faits. Ce qui donne matière à discussion c’est primo leur interprétation, secundo  leur explication. S’il est permis d’engager des controverses et de proposer des idées nouvelles sur l’interprétation de la mécanique quantique pourquoi ne pourrait-on en faire autant au sujet de l’histoire naturelle ?

Il est vrai que la grande majorité des savants sont peu ou prou darwiniens et dénient toute valeur scientifique aux positions de leurs adversaires. Ils en tirent argument pour prétendre parfois que ce serait une perte de temps pour eux que de réfuter ces positions. Quand néanmoins ils estiment ne pas pouvoir s’en dispenser et qu’ils interviennent dans les médias sur ces questions, alors ils devraient donner aussi la parole à leurs adversaires. La conspiration du silence est une tactique possible, la controverse en est une autre mais cette dernière suppose qu’on soit au moins deux. Un débat ne peut être un monologue

(à suivre)